Comment savoir si je prends une bonne décision ?

Combien de décisions avez-vous dû prendre dans la dernière semaine? Dans le dernier mois?

Augmenter les heures d’ouverture, embaucher un nouvel ATP, investir dans un robot, revoir les horaires, développer un nouveau service…la liste s’allonge à l’infini!

En plus, ces décisions doivent souvent se prendre vite, entre deux urgences! Le résultat? Beaucoup de doutes, et parfois, malheureusement, quelques regrets d’avoir mis énergie et argent au mauvais endroit.

C’est là qu’on vous propose notre façon, plus structurée et rassurante, de décider. 

Décider par instinct ou pour générer un résultat ?

Lorsqu’on n’a pas de méthode précise pour décider, on finit invariablement par décider sans mesurer l’impact réel

Quelques exemples?

  • Vous répondez oui à chaque demande individuelle 

  • Vous essayez une multitude de micro-changements pour améliorer toutes sortes de choses

  • Vous lancez un projet parce que le compétiteur fait quelque chose de similaire

Notre premier conseil: une bonne décision doit d’abord être liée à un résultat clair à atteindre.

En d’autres mots, avant de dire oui ou non, posez-vous cette question :
Qu’est-ce que cette décision est censée améliorer concrètement ?

Plus de rentabilité ? Une meilleure rétention ? Un gain de temps ? Une hausse de la satisfaction client ? 

Attention à bien identifier le gain à retirer de votre décision, mais aussi de bien discerner ce qui représente un réel gain pour votre organisation. Si la réponse est floue… c’est souvent un signe que vous devriez y réfléchir encore.


Vos décisions s’appuient-elles sur des faits ou sur des impressions ?

Autre piège classique : décider sur la base de ce qu’on « pense » savoir.
Dans la gestion quotidienne, on peut l’entendre presque tous les jours : 

« Je suis sûr que ça va marcher »

« Je crois que c’est ça le problème »

« Si ça fonctionne pour eux, ça fonctionnera pour nous »

Mais quand on prend une décision importante, les faits doivent appuyer votre intuition. Vérifiez vos chiffres, consultez votre équipe terrain  et identifiez les causes réelles d’un problème au lieu de traiter uniquement les symptômes.

Une décision basée sur des données, c’est une décision plus défendable… et plus facile à ajuster. Et bien souvent, lorsqu’une option ne représente pas le bon chemin à prendre, vos données vous le diront d’elles-mêmes.

Une bonne décision doit être mesurable

Parlant de données… Une fois la décision prise, c’est le moment de décider de la façon dont vous évaluerez son bon fonctionnement. Chaque décision doit être accompagnée d’un indicateur de succès.

  • Comment saurez-vous que ça va mieux ?

  • Après combien de temps ferez-vous le point ?

  • Quelles balises mettre pour ajuster le tir si elle ne donne pas les résultats attendus ?

Une bonne décision n’est pas figée. Il faudra la laisser vivre, l’évaluer et la réajuster autant de fois que nécessaire, en suivant le même processus décisionnel : identifier les gains, se baser sur les faits et mesurer. 

Décider, ce n’est pas (nécessairement) décider seul

Beaucoup de gestionnaires croient qu’être un bon leader, c’est porter tout sur ses épaules. Pourtant, c’est souvent l’inverse : lorsque vous impliquez les bonnes personnes, vos décisions sont plus solides.

Qui consulter ?

  • Ceux qui seront directement touchés par le changement.

  • Ceux qui détiennent des informations que vous n’avez pas (le terrain, les fournisseurs, le comptable).

  • Ceux qui peuvent vous aider à voir ce que vous ne voyez pas.

Prendre une bonne décision, c’est souvent mieux écouter avant d’agir.


En résumé : votre boussole en 4 questions

La prochaine fois que vous hésitez, prenez le temps de pour passer votre idée au tamis de ces questions :

  1. Quel résultat concret est visé ?

  2. Quels faits soutiennent ma décision ?

  3. Comment vais-je mesurer le succès ?

  4. Qui devrais-je consulter pour valider mon choix ?

Chaque décision, petite ou grande, devrait bénéficier d’un moment de recul pour vérifier que vous ne décidez pas « au feeling », mais avec intention et alignement.

Et si prendre une bonne décision, c’était surtout une question de méthode ?

Décider est une responsabilité quotidienne pour un pharmacien propriétaire. Mais décider avec une méthode claire, c’est ce qui vous permet de gagner du temps, de l’argent et de la confiance en votre rôle de leader.

Quelle est la dernière décision que vous avez prise sans mesurer ? Refaites l’exercice.

Votre décision aurait-elle été la même? 


Pistes de réflexion pour le gestionnaire moderne

  1. Est-ce que mes décisions d’aujourd’hui soutiennent vraiment la vision que j’ai pour ma pharmacie dans 1, 3, 5 ou 10 ans ?

  2. Ai-je tendance à décider trop vite ou à trop attendre ?

  3. Comment puis-je impliquer davantage mon équipe dans le processus de décision ?

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